26.4.08

Vidéographie : écriture du voir

Schéma du vidéographe



Le "je suis" ne se plante pas avec certitude. Pas d'égotisme. "Je suis" se montre cherchant, hésitant, en proie au doute. Il se plante vibrant d'incertitude.


NOTES du 25 avril

« (…) Nœud à dénouer, pour que la Voyance (Merleau-Ponty), devenue Voyure (Lacan) ouvre sur "l’œil du fantasme". Le rieur
du baroque, son exhibition folle de corps jaillissants et obscènes,
son érotique et sa morphogenèse, pourraient trouver là les linéa-
ments complémentaires d’une esthétique. Une esthétique « lacanien-
ne », en résonance avec les grands traités de rhétorique du dix-septième siècle, à la recherche d’une articulation du voir et du dit. En ce lieu même l’Être en déhiscence, livré au travail du regard, au chiasme visuel, à l’écart, à l’irreprésentable du voir, se révèlerait un Être rhétoricien, où dire c’est voir. »
Christine Buci-Gluksmann

« À LA RECHERCHE D'UNE ARTICULATION DU DIRE ET DU VOIR » : c’est ce qui est en travail quand je filme. La lecture-écriture,
la graphie du filmage, est le dire du voir. Écriture de ce que je vois.
Pour ce qui concerne l’Être, qui est ce lieu de l’articulation, je sens toujours ce vacillement de mon je au monde, un être des transitions perceptives, traversé par les sensations et les perceptions dans
le même temps. Fragilisé et fort à la fois de vivre l’expérience.
C’est pourquoi je suis souvent tentée de l’écrire en lettres italiques. (Comme dans mes poèmes, « Depuis vous »,
par exemple). La vibration de l’image quand je filme, le souffle
du trait (et la présence du vide) quand je dessine, le timbre de
ma voix… sont les manières, les différents aspects de mon Être.