26.4.09

Au Jardin Botanique (Catania)

13 min 30 _ avril 2009
partiellement muet
coul. _ mini-dv
filmé à Catania en février 2008
3ème vidéographie de Sicile
[13èmes Rencontres Traverse Vidéo, Toulouse, Centre Culturel Bellegarde, mars 2010
19ème festival Côté Court, Ciné 104, Pantin, juin 2010]


Nuit du 16 au 17 février 2010

L’errance, la défaillance du point d’ancrage quand “je” filme la surface de l’eau, quand “je” perds les poissons. Les soubresauts de la quête inquiète croisent soudain la mise en route d’un moteur, plus proche, au sein du jardin, son qui se distingue des moteurs ambiants et routiers, via Etnea — le jardin botanique est pris dans les circulations folles de Catane, île aspirant au calme dans une tempête de moteurs & de voix brusques — la rue qui, montant vers le volcan invisible, à son sommet, est au summum de la cacophonie, rejoignant d’autres voies routières & le Circumetnea (le train circulant autour du volcan). Le bassin aspire au calme, à la rêverie métaphysique : trouver quelque chose au delà de la confusion, une issue à l’angoisse, passant par elle tout de même ; traversée difficile, épreuve. Accepter de se perdre dans l’errance du filmage avec cette foi que du déséquilibre peut naître autre chose.
L’ennui auquel j’étais confrontée à Catane, ce malaise éprouvé dans la perte de mes repères, dans la bousculade de ce réel là, cet ennui — “Qu’est-ce que je fais là ? Qu’est-ce que je fabrique dans cette ville, au pied du volcan que je désirais tant et que je ne vois même pas ? — cet ennui cachait, masquait une forme profonde en mutation, une métamorphose, une forme en biais, qui s’opérait à l’intérieur de moi & au cœur de l’image. Chercher un “je-ne-sais-quoi” en mouvement, la petite panique à la surface de l’eau où tout est sombre pour un moment, et le dénouement surgit avec le moteur qui sourd, s’essaie, qui embraye et s’amplifie. “Je” finis (commence) par suivre son rythme, le bruit de ce moteur dicte mon filmage et l’œil-caméra tombe sur les taches rouges des poissons qu’il avait perdues. Avec le son, il suit les gestes respiratoires, les flottements dans les reflets de ces formes oblongues dans les eaux noires.
Le dernier tableau-vidéo, muet à dominance verte, vient résoudre l’enjeu vidéographique du voir, vient dénouer l’angoisse blottie dans l’ennui par un geste brusque qui distord l’image, la porte à son sommet baroque — et “je” rejoins le petit tronçon de rue, un peu plus haut, trouvée avec joie : via Empedocle.

S.T.







— Synopsis 1 : Que se passe-t-il à contempler la surface d'un bassin ? Événements optiques & synchronie sonore dans le jardin botanique
de Catane (Sicile), ville nerveuse au pied de l'Etna.

— Synopsis 2 : Tableau-vidéo baroque où l'on fait l'expérience de se perdre dans l'errance du filmage (la surface d'un bassin) avec cette foi que du déséquilibre peut naître autre chose.


Dispositif de visionnage : sur écran plasma 4:3 doté de bonnes enceintes, ou en projection en salle de cinéma.


















"Et il suffirait d'un rien pour que cette fièvre légère, insistante, presque agréable se métamorphose en ivresse —celle, baroque, de l'acceptation de la mort, de la connaissance panique—, mais quelque orgueil ausitôt se cabre, un temps d'orage a commencé en Europe, un de ces temps de ciel noir où passent quelquefois de scintillantes lumières (romantisme)."
Yves Bonnefoy in "ROME, 1630", à propos des Bambochades (peintures de scènes réalistes brossées rapidement que pratiquaient les peintres à Rome).

Éloge de la main (Focillon)

Suite à l’article sur ce blog « La mini-dv pénètre dans l’espace du lieu » et à la lecture de « Vies des formes » (1943) et de « Éloge de la main » de Henri Focillon, je propose d’étendre la réflexion sur la main, l’outil, et la matière, de la transposer à ma pratique de la vidéo.

« ÉLOGE DE LA MAIN »

« (…) La possession du monde exige une sorte de flair tactile. La vue glisse le long de l’univers. La main sait que l’objet est habité par le poids, qu’il est lisse ou rugueux, qu’il n’est pas soudé au fond de ciel ou de terre avec lequel il semble faire corps. L’action de la main définit le creux de l’espace et le plein des choses qui l’occupent. Surface, volume, densité, pesanteur ne sont pas des phénomènes optiques. C’est entre les doigts, c’est au creux des paumes que l’homme les connut d’abord. L’espace, il le mesure, non du regard, mais de sa main et de son pas. Le toucher emplit la nature de forces mystérieuses. Sans lui elle restait pareille aux délicieux paysages
de la chambre noire, légers, plats et chimériques. »

« L’habitant de l’abri sous roche qui taille le silex par petits éclats soigneux et qui fabrique des aiguilles d’os m’étonne beaucoup plus que le savant constructeur de machines. Il cesse d’être agi par des forces inconnues pour agir par ses propres forces. »

« Entre la main et l’outil commence une amitié qui n’aura pas de fin. L’une communique à l’autre sa chaleur vivante et le façonne perpé–
tuellement. Neuf, l’outil n’est pas « fait », il faut que s’établisse entre lui et les doigts qui le tiennent cet accord né d’une possession progressive, de gestes légers et combinés, d’habitudes mutuelles et même d’une certaine usure. Alors l’instrument inerte devient quelque chose qui vit. »

« Le contact et l’usage humanisaient l’objet insensible et,
de la série, dégageaient plus ou moins l’unique. »

« (…) au bout du bras, l’outil ne contredit pas l’homme, il n’est pas un crochet de fer visé à un moignon ; entre eux, il y a le dieu en cinq personnes qui parcourt l’échelle de toutes les grandeurs, la main du maçon des cathédrales, la main des peintres de manuscrits. »

« Tandis que par l’une de ses faces l’artiste représente peut-être le type le plus évolué, par l’autre il continue l’homme préhistorique.
Le monde lui est frais et neuf, il l’examine, il en jouit avec des sens plus aiguisés que ceux du civilisé, il a gardé le sentiment magique de l’inconnu, mais surtout la poétique et la technique de la main. Quelle que soit la puissance réceptive et inventive de l’esprit, elle n’aboutit qu’à un tumulte intérieur sans le concours de la main. »

« Ce qui distingue le rêve de la réalité, c’est que l’homme qui songe ne peut engendrer un art : ses mains sommeillent. L’art se fait avec les mains. Elles sont l’instrument de la création, mais d’abord, l’organe de la connaissance. (…) L’artiste recommence toutes les expériences primitives : comme le Centaure, il tente les sources et les souffles. Tandis que nous recevons le contact avec passivité, il le recherche, il l’éprouve. Nous nous contentons d’un acquis millénaire, d’une connaissance automatique et peut-être usée, enfouie en nous. Il la ramène à l’air libre, il la renouvelle — il part du début. (…) L’homme fait interrompt ces expériences et, parce qu’il est « fait », il cesse de se faire. La curiosité de l’enfance, l’artiste en prolonge
le privilège bien au-delà des limites de cet âge. Il touche, il palpe,
il suppute le poids, il mesure l’espace, il modèle la fluidité de l’air pour y préfigurer la forme, il caresse l’écorce de toute chose, et c’est du langage du toucher qu’il compose le langage de la vue — un ton chaud, un ton froid, un ton lourd, un ton creux, une ligne dure,
une ligne molle. Mais le vocabulaire parlé est moins riche que les impressions de la main, et il faut plus qu’un langage pour traduire leur nombre, leur diversité et leur plénitude. »

« Aussi devons-nous donner quelque extension à la notion de valeur tactile (telle qu’elle est formulée par Bernard Berenson) : elle ne procure pas seulement, dans un tableau, l’illusion vécue du relief
et du volume, en nous invitant à tendre nos forces musculaires pour mimer, d’un mouvement intérieur, le mouvement peint, avec ce qu’il suggère de substance, de poids et d’élan. Elle est à l’origine même de toute création. Adam fut pétri dans le limon, comme une statue. Dans l’iconographie romane, Dieu ne souffle pas sur le globe du monde pour le lancer dans l’éther. Il le met en place en y portant
la main. »

« (…) nous restons les amis de la noble pesanteur : ce qui lutte d’émulation avec elle, ce n’est pas la voix, ce n’est pas le chant, c’est la main.
N’est-elle pas d’ailleurs l’ordonnatrice des nombres, nombre elle-même, organe des comptes et maîtresse des cadences ? Surtout elle touche l’univers, elle le sent, elle s’en empare, elle le transforme. Elle combine d’étonnantes aventures de la matière. Il ne lui suffit pas de prendre ce qui est, il faut qu’elle travaille à ce qui n’est pas
et qu’elle ajoute aux règnes de la nature un règne nouveau. »

« L’art commence par la transmutation et continue par la métamorphose. Il n’est pas le vocabulaire de l’homme parlant à Dieu, mais le renouveau perpétuel de la Création. Il est invention de matières en même temps qu’il est invention de formes. Il se construit une physique et une minéralogie. Il enfonce les mains dans les entrailles des choses pour leur donner la figure qui lui plaît. Il est d’abord artisan et alchimiste. Il besogne en tablier de cuir, comme un forgeron. Il a les paumes noires et déchirées, à force de se mesu-
rer avec ce qui pèse et ce qui brûle. Elles précèdent l’homme, ces mains puissantes, dans les violences et dans les astuces de l’esprit. »

Vies des formes (Focillon)

Suite à l’article sur ce blog « La mini-dv pénètre dans l’espace du
lieu » et à la lecture de « Vies des formes » et de « Éloge de la main » (1943) de Henri Focillon, je propose d’étendre la réflexion sur la main, l’outil, et la matière, de la transposer à ma pratique de la vidéo.

« VIES DES FORMES »
« Il existe entre la main et l’outil une familiarité humaine. Leur ac-
cord est fait d’échanges très subtils et que ne définit pas l’habitude. Ils laissent apercevoir que, si la main se prête à l’outil, si elle a besoin de ce prolongement d’elle-même dans la matière, l’outil est ce que la main le fait. Outil n’est pas mécanique. Si sa forme même dessine déjà son activité, si elle engage un certain avenir, cet avenir n’est pas une prédestination absolue, ou, s’il l’est, il y a insurrection. (…)
Les rébellions de la main n’ont pas pour but d’annuler l’instrument, mais d’établir sur de nouvelles bases une possession réciproque. Ce qui agit est agi à son tour. Pour comprendre ces actions et ces réactions, cessons de considérer isolément forme, matière, outil et main et plaçons-nous au point de rencontre, au lieu géométrique de leur activité. »

« Nous emprunterons à la langue des peintres le terme qui le désigne le mieux et qui fait sentir d’un seul coup l’énergie de l’accord :
la touche. Il nous semble qu’il peut s’étendre aux arts graphiques et à la sculpture aussi. La touche est moment — celui où l’outil éveille la forme dans la matière. Elle est permanence puisque c’est par elle que la forme est construite et durable. Il arrive qu’elle dissimule son travail, qu’elle se recouvre, qu’elle se fige, mais nous devons et nous pouvons toujours la ressaisir sous la plus dure continuité. (…)
La touche est le véritable contact entre l’inertie et l’action. (…)
La touche est structure. Elle superpose à celle de l’être ou de l’objet la sienne propre, sa forme, qui n’est pas seulement valeur et couleur, mais (même dans des proportions infimes) poids, densité, mouvement. (…)
Nous nous sommes naguère appliqué, en fonction d’une certaine analyse de l’espace, à distinguer deux sortes de procédés d’exé-
cution : celui qui, partant de l’extérieur, cherche la forme à l’in-
térieur du bloc (en sculpture) ; celui qui, partant de l’armature intérieure et la nourrissant peu à peu, amène la forme
à sa plénitude. »

« (…) maintenons le sens d’« attaque » et de traitement de la matière, non hors de l’œuvre d’art, mais en elle. »

« La main dans son esprit travaille. Dans l’abstrait elle crée le concret et, dans l’impondérable, le poids. »

LUCIE (Ortigia)

28 min _ mars 2009
coul. _ mini-dv
filmé à Syracuse (Sicile) le 28 février 2008

« (…) la célébration du temps présent n’est pas à mettre en relation avec les technologies qui ont transformé nos communautés au point que tout se communique aujourd’hui sur le champ, c’est-à-dire sans délai. Elle invite au contraire à apprécier directement ce qui est vécu. »
FABIEN DANESI in « L’ŒIL NOMADE la photographie de voyage avec Ange Leccia », Isthme éditions, 2005.







Depuis la presqu’île d’Ortigia je filme la lumière extraordinaire sur la mer à Syracuse. Ce lieu m’invite à pénétrer son mystère. L'objectif zoome dans un détail du paysage & y demeure, enregistre la vie de ce microcosme enchanteur.
L'image, avec les bruits alentour, se développe & réfléchit en nous.















LUCIE (Ortigia) se compose de 5 plans séquences :

Un plan fixe "carte postale", le beau paysage rose, sa ligne d'horizon rassurante.

L'ouverture (l'"entame") : la caméra touche le flot sombre, le survole, impression du volume de l'eau, de sa masse. Agitation. Inquiétude.
Puis se repose un instant sur le paysage carte postale.

Suivent 3 moments localisés sur 100 mètres au bord de l'eau.
Ortigia est le nom de la presqu'île d'où j'enregistre l'image & le son.
Lucie bleue, Lucie blanche & Lucie rose
trois phrases
28 minutes de lumière sur la mer Ionienne.

Cette lumière m'invite à lire, à entrer dans un mystère du lieu.

Le montage (filmé-monté) se fait "naturellement", sur le motif,
avec le son des lieux, les voies des visiteurs, les bruits ambiants (moteurs), le flux de l'eau, le sable et les coquillages que les vagues remuent...

Mon "je" se dissipe dans l'image-son à laquelle je m'abandonne.

Il m'a fallu un an presque jour pour jour pour admettre
la souveraineté complète du moment du filmage. Je n'ai pas coupé les plans pour les raccourcir.

J'ai finalement consenti au temps naturel du plan séquence.

Nous sommes dans le temps réel, mais s'enfoncer dans l'image,
laisser se développer les mouvements & les sons devant nos yeux
ce n'est pas naturel, c'est une expérience à laquelle nous nous prêtons.

L'objectif zoome dans un détail du paysage & y demeure, enregistre la vie de ce microcosme.

L'image se développe et réfléchit en nous.




Dans le 3ème plan, Lucie bleue (car la lumière blanche et bleue domine le nuancier chromatique), je filme "religieusement", sans bouger.

Nous sommes placés en attente devant un paysage plein de paix, saturé de lumière. Sentiment d'un temps infini, « exspectatio »
[sur cette notion, lire la présentation du tryptique "Exspectatio",
sur « Le problème de l’ "exspectation" » in « L’être du balbutiement -essai sur Sacher-Masoch » de Pascal Quignard, Mercure de France, 1969 : « L’attente creuse vers le fond (…) » : http://treuilsanexsp.blogspot.com/2007/11/prsentation-du-triptyque-exspectatio.html].




On touche à l'ennui, le sommeil nous frôle. Tentation de céder à la distraction pour éviter cet affront du non-événement qui pourrait nous conduire à l'angoisse du rien.

Mais enfin, si je filme, c'est que j'ai confiance en quelque chose
qui va advenir dans l'image, dans le lieu.

Ce processus de l’attente, ce temps dilué et inquiet qui cherche
à se réfléchir (exspectatio) correspond à une expérience de la prière. Filmer, prier : même quête. Chercher à jouir de la présence du lieu, le célébrer. Y être relié.

Au bout de 8 minutes, le filmage prend, un mouvement de caméra sur les flots en plongée et les vaguelettes commencent à animer
la surface, à dire, à nous raconter quelque chose.
Des lèvres murmurent.




Au 4ème plan, nous sommes nez à nez avec le mouvement à la surface de l'eau.

La perspective du paysage a disparu, nous sommes collés à la surface unidimensionnelle comme à une page en mouvement.

Osmose avec ce détail du paysage déployant ses lignes de vagues.
Partition musicale.

Par ce plan rapproché, je cherche à saisir la lumière en mode macro ce qui confère à l'image son étrangeté saturée, blanche.

Le son est plus prononcé. La précision des bruits de l'eau, des petits ressacs, envoûtent.

Cette forme de contemplation emmène le regard jusqu'à l'hypnotiser,
emmène notre corps à la sensation de bercement jusqu'au tangage.

Parfois, l'image paraît artificielle, comme fabriquée. L'"effet spécial" vient du cadrage seul, à l'intérieur duquel le tableau a bien lieu et se modifie par lui-même.




Au dernier plan séquence, la caméra aborde une autre section du bord de mer : le soleil se couche.

Une succession de quelques zooms nous font quitter le mode paysage.

Le regard de la caméra s'attache à une autre image pleine
d'une lumière magique, surnaturelle.

La mer devient une surface picturale merveilleuse.


Enfin, je cesse de filmer, nous quittons ce paysage à la ligne d'horizon vibrante & dorée.
Cette dernière image me renvoie à un film de Tacita Dean : "Le rayon vert".




Ce lieu m'invitait à le célébrer :
je n'avais jamais vu plus d'intensité & de douceur à la fois, nulle part ailleurs.

Je voulais garder la trace de ce que j'étais témoin de cette beauté douce bouleversante.

Je me suis dit : "Le paradis sur terre c'est ici" & Dante était là.
Virgile était là, déjà, tout proche, aux fontaines d'Aréthuse. Par une plaque. Mais pas que par la plaque.

Je lisais le Purgatoire, & déjà des moments de lumière éblouissaient Dante.

J'imaginais à Syracuse que telle devait être la lumière qui éblouissait Dante.

Prendre ma caméra & me mettre à filmer le lieu était encore répondre à la convocation de quelque chose de plus grand que moi.

J'obéissais avec patience au mystérieux plaisir qu'il m'était donné de voir comme Dante obéissait à Virgile, l'écoutait et le suivait.

Lucie est la sainte patronne de Syracuse. Voici ce qu'en écrit Jacques de Voragine dans la rubrique étymologique qui commence l'article
"4. SAINTE LUCIE, VIERGE":

« Lucie est ainsi nommée à partir de "lux", qui signifie « lumière ». Car la lumière est belle à voir : comme le dit Ambroise, il est de la nature de la lumière que toute grâce se donne à voir en elle.
La lumière se diffuse sans être souillée ; quelque soit l’impureté des milieux de sa diffusion, elle demeure pure. Elle suit une trajectoire linéaire, sans courbure, et traverse les plus grandes distances sans perdre de sa vitesse. Par cette origine de son nom, on voit donc
que sainte Lucie a joui de la beauté sans souillure ; elle a répandu
sa charité sans le moindre amour impur ; elle a suivi la trajectoire droite de son mouvement vers Dieu, sans déviation ; elle a traversé
la très longue distance des œuvres divines sans être retardée par
la moindre négligence. Son nom peut aussi signifier « chemin de la lumière ». »

Dans la suite de son article de « La Légende Dorée » Voragine fait dire à Lucie :
« De même que ma sœur Agathe a été donnée à Catane comme protectrice, j'ai été accordée comme médiatrice à Syracuse. »

Voir plus bas dans ce blog « Spatola (delectatio) »
filmé le même jour que « Lucie (Ortigia) » (28 fév. 2008)
à Catane.




Et le journal de bord de « Spatola (delectatio) »
« Machina Perceptionis » :
http://treuilsanaturemorte.blogspot.com/2008/03/les-spatules.html